Pour vous l’automne est synonyme de feuilles qui tombent, de nature qui s’éteint petit à petit, de jours qui raccourcissent et de nuits qui s’allongent ? L’été et les grandes vacances sont loin derrière vous, vous avez rangé votre joie de vivre et votre motivation avec vos maillots de bains et vos chaises longues, jusqu’aux prochaines vacances ? Vous avez la sensation de perdre votre vitalité, un peu comme les arbres perdent leurs feuilles?
Et si l’été n’était pas fini, si vous pouviez utiliser la même énergie que vous mettez à profiter du printemps et de l’été pour enfin apprécier l’automne puis l’hiver, sans vous enfermer dans la morosité, dans la résignation et l’hibernation. Tout comme la nature, nous vivons selon des cycles et il y a un temps pour récolter le fruit de notre travail et un temps pour se réinventer, pour grandir, pour trouver de nouveaux challenges, de nouvelles aventures. Pourquoi traîner des pieds pour reprendre le chemin de l’école ou du travail, pourquoi craindre la routine, alors que la rentrée et l’automne sont un temps pour redéfinir nos objectifs, nos envies, nos besoins. C’est le moment d’abandonner ce qui nous pèse et de changer ce qui ne nous plaît plus.
Qu’est-ce qui nous motive pendant les vacances d’été? L’absence de contraintes ? Le temps pour soi ? La liberté ? La joie ? Oui, autrement dit le plaisir ! Comment mesure-t-on le plaisir ? A la satisfaction d’un besoin ou d’un désir, au sentiment de contentement. A l’apparition du plaisir, disparaissent la frustration et la douleur. Et c’est ce que nous recherchons tous dans nos vies : l’absence de douleur ! Et si cette « douleur », que nous cherchons à éviter à tout prix, en plongeant dans le plaisir immédiat, était là pour nous faire grandir, pour nous apprendre quelque chose ? D’ailleurs plus nous essayons de l’éliminer plus elle persiste.
Et si, au lieu de la cacher sous le tapis, nous accueillions la douleur pour s’en faire une alliée et comprendre ce qu’elle recèle ? La douleur, c’est un symptôme que notre corps exprime pour nous dire quelque chose. Je dis « douleur », mais ça pourrait être aussi bien tout autre symptôme comme un sommeil médiocre, une fatigue latente, des douleurs ou maladies chroniques (migraines, dos bloqué, sinusites, eczéma, etc.). Autant de symptômes qui expriment la souffrance de notre corps dans un schéma qui ne lui convient pas, qui ne correspond pas à nos attentes profondes, à nos aspirations.
Alors c’est peut-être le moment de se demander ce qui ne nous convient plus dans notre vie. Un boulot insatisfaisant dans lequel on reste « parce qu’on n’a pas le choix », une relation compliquée qu’on maintient « parce qu’on a peur d’être seul », des relations familiales inappropriées qu’on n’ose pas chambouler de peur de ne plus être aimé par les siens, des amitiés toxiques qui nous pompent notre énergie et tout autre situation inadéquate que l’on maintient en place sans trop savoir pourquoi, mais surtout parce qu’on a peur de changer.
Mais qu’est-ce qui peut être pire qu’une vie insatisfaisante ?
3 questions à se poser pour y voir plus clair
1/ Qu’est-ce qui a du sens pour moi ? Pourquoi je fais ce que je fais ? Qu’est–ce qui me motive, me fait me lever le matin ? Quelles sont mes aspirations profondes ? Mes rêves ? Mes envies ? Plus vous saurez répondre à ces questions, plus votre vie aura du sens, et plus vous serez à même de savoir les changements à mettre en place dans votre vie. Votre travail répond-il à ces attentes ? Vos relations sont-elles comme vous les aviez rêvées ? Votre couple ou votre vie de famille vous donnent-t-ils satisfaction ? Que pouvez-vous faire pour que cela change ?
Qu’est-ce que j’aime faire ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Qu’est-ce qui me rend léger ? Qu’est-ce que je fais sans effort, sans avoir l’impression que ce soit une contrainte, une corvée ? Qu’est-ce que je fais avec tant d’aisance que je n’ai pas l’impression que cela me coûte ? Listez dans votre travail ce que vous aimez faire et construisez votre job idéal. Si vous n’avez pas la possibilité d’en changer, voyiez ce que vous pouvez changer au quotidien pour rendre votre travail plus intéressant, plus attrayant. Si vous recherchez un emploi ou cherchez à en changer, imaginez le job de vos rêves, en décrivant chaque tâche qui vous incomberait. Si vous cherchez un nouveau partenaire, visualisez la relation idéale dans laquelle vous aimeriez vous trouver, comment vous aimeriez qu’on vous traite. Et si vous êtes en couple, qu’est-ce que vous pouvez faire pour rendre votre relation plus satisfaisante ?
Qu’est-ce que je sais bien faire ? Quels sont mes atouts, mes ressources ? On a tous des qualités différentes et c’est bien de savoir identifier ce que nous savons faire mieux que les autres, plus facilement, avec plus d’aisance. Avez-vous des capacités rédactionnelles, relationnelles ? Savez-vous mieux exécuter des tâches quand vous êtes encadré ? Savez-vous prendre des décisions quand les autres hésitent encore sur le choix du menu de leur déjeuner ? Avez-vous un esprit de synthèse qui fait de vous un bon dirigeant ? Etes-vous stratège ? Etes-vous un bon observateur ? En gros, quelles sont les qualités qui vous rendent unique ?
C’est seulement quand vous aurez répondu à ces 3 questions et identifié ce qui a du sens pour vous, ce que vous aimez faire et ce que vous savez bien faire que vous pourrez savoir ce qui vous correspond vraiment et déterminer ce qui vous manque dans votre travail, dans vos relations amicales, familiales ou en couple. Car il est important d’être en accord avec ses valeurs, que ce que l’on fait nous procure du plaisir et corresponde à ce que nous savons le mieux faire. Alors, seulement on peut sortir de cette confusion mentale qui nous maintient prisonnier, pensant que l’on ne peut rien faire pour changer sa vie.
Il est possible de changer. Que ce soit de gros changements (changer de travail, mettre fin à une relation, etc.) ou de micro-changements (décider de consacrer plus de temps à une activité qui nous tient à cœur, décider de rentrer plus tôt le soir pour consacrer plus de temps à sa famille, etc.).
Et si l’automne était justement le bon moment pour changer ? Laisser partir les vieux schémas, se débarrasser de ses mauvaises habitudes (et je ne parle pas seulement ici d’arrêter de fumer, de se (re)mettre au sport ou de perdre quelques kilos), mais de vrais changements qui vont changer nos vies. Et si l’on voyait de la beauté dans le changement au lieu d’y voir la perte, si l’on décidait de voir les feuilles qui tombent comme une transformation nécessaire, un allègement, une manière pour l’arbre de se réinventer, de s’adapter à un nouvel environnement, à une nouvelle saison et de créer un nouveau lui, plus pur, plus centré, plus connecté, plus proche de son essence profonde et en perpétuelle évolution
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